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LA
VIE SE COMPOSE
«La
vie se compose de rares instants isolés, suprêmement chargés
de sens, et d’intervalles infiniment nombreux dans lesquels nous
frôlent tout juste les ombres de ces instants.»
Les oeuvres présentent, «non pas
la réalité, mais une universalité allégorique;
des caractères d’époque, des couleurs locales quasiment
atténués jusqu’à l’invisible et rendus
mythiques; les manières actuelles de sentir et les problèmes
de la société contemporaine réduits aux formes
les plus simples, dépouillés de leur qualités pathologiques
de séduction et de passions, privés de toute possibilité
d’agir sinon dans le sens artistique; pas de sujets, de caractères
nouveaux, mais les anciens, depuis longtemps familiers, sans cesse ranimés
par un effort constant de renouvellement et de métamorphose…»
Les
oeuvres présentent ce qui reste de mes archives, de mes histoires
de l’art. Elles sont un hommage aux peintres, inventeurs
et revolutionnaires, ceux qui restent, de
l'humain bouleversé.
J'ai
recueilli des quantités d'icones. Je les ai sacrifiees
par le fer et ressucitées par la colle. Prières et offrandes.>>>
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Les parti pris inconscients. fusionnent par la composition ces histoires,
histoires amoureuse de mon histoire de l'art.
On ne
se débarasse pas des histoires comme çA !
çA se décompose et çA survit, recollé.
Dans
le découpage et le collage de fragments, l’impression
colorée a aussi son importance. Une couleur, une tonalité
permettent de relier, dans un espace concordant des éléments
héterogènes. Le dessin et la peinture sont le liant
qui structure ce qui a été désossé
par les ciseaux.
Le dépeçage créent des chutes visuelles que le
collage, réanime, relie dans le montage d’un nouvel
habit.
Les formes particulières, que je réanime, avec ce desir
de contourner et de contourer l'image, me permettent, d'écrire
une nouvelle histoire, une fiction plastique tenue par d'un hors champs
personnel.
«L’inachevé
produit souvent plus d’effet que le complet, dans le panégyrique
surtout : on a justement besoin, pour ce qu’il se propose, du
charme de l’inachevé, élément irrationnel
qui fait comme miroiter une mer à l’imagination de l’auditeur
et voile, tel un brouillard, le rivage opposé...»
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La vie se compose de deuils impossibles à faire et l'oeuvre
en est le corps fictif.
© Fabienne Boisset 2009-2013-2014
Friedrich
Nietzsche pour les fragments de son recueil Humain, Trop Humain.
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